La Marinera,
danse typique péruvienne, occupe un des premiers lieux dans le folklore national. Elle est reconnue comme une
danse nationale par excellence car on retrouve dans son rythme et chorégraphie l'âme métisse péruvienne.
Une danse de séduction
L'élégance du pied féminin, les mouvements délicats du mouchoir dans la main, des figures imitant le cheval fougueux et l'arrogance des gestes du personnage conquérant et amoureux, sont des éléments qui forment l'héritage de diverses danses : la « Jota Aragonaise » et du « Fandango » espagnols ou l'élégance du « Minué » français.
Dans l’amalgame de rythmes qui donnent naissance à la Marinera, figure aussi l'expression indigène, dans cet « Ay ! » endolori qui déchire le rythme, qui sonne avec la tristesse d'un je regrette et la réclame d'une race en retard. Ce mélange musical s'est accentué avec le temps, en prenant des caractéristiques de la diversité péruvienne et avec pour résultat la Marinera.
Marinera, d’ou vient ton nom ?
La Marinera est symbole du Pérou. Elle a été baptisée ainsi en hommage à la gloire de
Miguel Grau, quand ses exploits électrifiaient le monde au cours de la Guerre avec le Chili.
Ce fut Abelardo Gamarra qui a baptisé notre danse côtière sous le nom de Marinera….mettant un terme ainsi les dénominations de « zamacueca », « mozamala », entre autres.
Dans son souci de préserver la Marinera, Gamarra a décidé de l'immortaliser. En 1893, il a assisté à un concert de piano offert par une enfant de Lima, considérée comme un prodige de la musique. Toujours avec l’idée d’éterniser la Marinera, il demanda aux parents de cet enfant qu’elle soit chargée de continuer le travail musical déjà effectué.
Ainsi naquit « la Decana » ou « la Concheperla ». Cet enfant, infatigable, fut Madame Rosa Mercedes Ayarza de Morales, compositrice reconnue de rythmes péruviens.
C’est en 1938 qu’elle arriva au Théâtre Municipal de
Lima, présentée dans le Concert de la
Fête nationale. Sous la direction générale de Madame Ayarza qui en même temps de la danse fit défiler sur scène des tableaux typiques péruviens. L’accueil fut triomphal et la Marinera acquit ses titres de noblesse.
La Marinera est considérée comme une danse de fin de fête, danse d’éclatement de joie. Une réunion ne s'initie jamais avec elle. Il est adéquat de d’abord faire monter l’ambiance pour que spontanément surgisse le désir de la danser.
Les instruments
Les doigts caressent séparément la guitare, en déchirant dans des contacts collectifs les cordes d’un instrument si particulier. On n’oublie pas le Cajòn, instrument piquant qui avec ses sonorités très soignées, accompagné par divers tons de voix rauques et noires.
« La Marinera, la fusion de rythmes noirs, européens et indigènes »