ALAN GARCIA
16 années après le départ d’une présidence catastrophique, Alan Garcia revient au pouvoir avec un legs peu heureux.
Un premier mandat contrasté
Il est arrivé pour la première fois à la présidence à 36 ans en 1985 et son gouvernement s’est terminé cinq ans plus tard au milieu de l’une des plus
graves crises politiques et sociales du Pérou. Sa récente victoire lui permet de revenir au pouvoir 16 ans après, dont la moitié passée en exil, entre
Paris et Bogota, persécuté par le régime autoritaire de
Alberto Fujimori (1990-2000). Aujourd’hui, Alan Garcia ne veut pas que l’on se le rappelle
de ce qu’il a fait entre 1985 et 1990 mais pour ce qu’il fera entre 2006 et 2011.
Le parcours de Garcia
Alan García est né en 1949 et a milité depuis son enfance dans l’Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine (APRA), fondée par Víctor Raúl Haya de la
Tour en 1923. García a grandi chez une famille de classe moyenne, avec les sursauts de la politique de l’époque. Ses parents ont été militants apristes
ce qui conduisit son père en prison durant la dictature militaire du général Manuel Odria (1948-1956).
Il étudia le droit au Pérou dans les années 70 et voyagea à Paris et à Madrid, où il connut son actuelle épouse, l’argentine Pilar Nores, une économiste
née à Cordoue avec qui il a eu quatre enfants. García a une autre fille de son premier mariage. Le président péruvien initiera son gouvernement le 28
juillet 2006 avec une minorité au Congrès de 37 sièges sur un total de 120, ce qui l’obligera à chercher des alliances pour pouvoir gouverner.
Le peuple péruvien garde espoir
L’APRA est le parti le plus vieux et le mieux organisé du Pérou. Ce fut le retour de son leader, en 2001, qui l’a fait ressusciter de ses cendres. Cette
année là, García avait obtenu près de 25 % des voix ; pourcentage très similaire à celui obtenu en 2006 au premier tour et au ballottage il avait obtenu
47%, en perdant contre
Alejandro Toledo.
Au niveau international, García a déjà adopté une posture d’affrontement frontal avec le président du Vénézuéla, Hugo Chávez, et cherchera sûrement
exercer un leadership régional contraire à celui de Chavez. Alan García a manifesté avec enthousiasme ses sympathies pour la chilienne Michelle Bachelet
et le brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.
D’après www.pagina12web.com.ar